Genève – 09.12.25 – SOS MEDITERRANEE est confrontée à d’importantes pressions financières avec des conséquences opérationnelles immédiates, après que la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a annoncé la fin de leur partenariat en raison de contraintes budgétaires.

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Cette annonce intervient après une première réduction du financement en début d’année : la FICR a abaissé son soutien de 2 millions à 1,3 million de francs suisses, créant déjà un déficit important pour 2025. La fin du partenariat en 2026 entrainera une perte supplémentaire de 2 millions de francs suisses, soit près d’un quart du budget nécessaire au maintien de l’Ocean Viking en mer. La fin de cette collaboration est uniquement due aux difficultés financières de la FICR.

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Pendant ces quatre années de partenariat, les deux organisations ont mené plus de 150 opérations de sauvetage et porté secours à des milliers de femmes, d’hommes et d’enfants en détresse en Méditerranée centrale. SOS MEDITERRANEE exprime sa profonde gratitude envers la FICR pour son engagement et pour le déploiement d’équipes médicales et de protection à bord de l’Ocean Viking.

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Une réorganisation coûteuse pour maintenir les opérations

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La fin de ce partenariat exerce une pression financière importante sur SOS MEDITERRANEE, notamment en matière de ressources humaines nécessaires au maintien de ses opérations en mer. L’organisation doit désormais internaliser l’ensemble des activités médicales et de protection, auparavant assurée par les équipes de la FICR. Cette transition implique un renforcement des effectifs à bord, incluant des fonctions médicales et de protection, et accroit considérablement les défis financiers et logistiques.

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L’Ocean Viking se prépare néanmoins à reprendre prochainement la mer avec une équipe légèrement réduite et un dispositif médical entièrement internalisé, une configuration qui ne peut être maintenue qu’à court terme.

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« Ces contraintes financières surviennent à un moment où nos équipes ont été confrontées à des défis particulièrement intenses, notamment l’attaque violente perpétrée par les garde-côtes libyens contre l’Ocean Viking l’été dernier », a déclaré Elliot Guy, Directeur général de SOS MEDITERRANEE Suisse. « Pourtant, notre détermination à retourner en mer reste intacte. Nous lutterons sans relâche pour éviter toute interruption de notre mission. »

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Il ajoute : « Alors que la fin de cette coopération intervient pour des raisons indépendantes de notre volonté, nous devons désormais relever le défi urgent de compenser cette contribution essentielle afin de poursuivre notre action de sauvetage sans interruption. »

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Pour garantir la continuité des activités de recherche et de sauvetage, SOS MEDITERRANEE doit remplacer de toute urgence les 700 000 de francs suisses perdus en 2025, ainsi que la contribution de 2 millions CHF prévue pour 2026, tout en renforçant les équipes médicales et de protection indispensables au déroulement des opérations.

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« Nous sommes déterminé.e.s à maintenir l’Ocean Viking en mer, mais nous ne pouvons pas y parvenir seul.e.s », conclut Elliot Guy. « Nous appelons l’ensemble de nos soutiens, institutions, donatrices et donateurs à nous aider à réunir les ressources nécessaires pour sauver des vies. Chaque contribution compte. »

A propos de SOS MEDITERRANEE

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Depuis 2014, plus de 32 700 femmes, hommes et enfants sont mort.e.s en Méditerranée en tentant la traversée sur des embarcations de fortune. SOS MEDITERRANEE est une association humanitaire européenne de sauvetage en mer, constituée de citoyennes et de citoyens mobilisé.e.s pour la recherche et le sauvetage des personnes en détresse en mer. Depuis le début de ses opérations en février 2016, SOS MEDITERRANEE a secouru plus de 42 708 personnes avec l'Aquarius puis avec l'Ocean Viking. Le quart d'entre elles étaient mineures.

L'association est basée en France, en Allemagne, en Italie et en Suisse. En 2023, SOS MEDITERRANEE a été lauréate du Right Livelihood Award 2023, considéré comme le « prix Nobel de la paix alternatif ».

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Crédits photo : Camille Martin Juan / SOS MEDITERRANEE